Village balcon de la Vallée
CADEILHAN-TRACHERE est un village pastoral accroché au versant Est de la montagne auroise « Le Pic Lumière ». Altitude à l’église 930 mètres.
Le village se présente le long d’un chemin de travers (lou camin roumiéou) et il est composé de 2 hameaux où une Eglise occupe stratégiquement une situation privilègiée ; au quartier dit "le Pouy", un petit plan en fichier pdf explique tout celà. (nom des rues avant 2010).
Le village est limitrophe aux communes de St Lary-Soulan, Aragnouet, Tramezaygues et Vignec, sa superficie dépasse les 600 ha avec ses enclaves.
Historiquement, les 2 villages Cadeilhan et Trachère étaient distincts entre 1791 et 1801 http://www.archivesenligne65.fr/cad... et comptaient 28 feux allumant, puis se sont rassemblés pour être inscrits au canton de Vielle-Aure.
Actuellement (an 2010), sa population est de 50 habitants permanents alors qu’il y a 30 ans elle était à peine de 39 (en 1982).
Comme tout village, les bâtiments, les fermes habitées ou non, se trouvent encore baptisées sous un patronyme, ces sobriquets les animent et sont des noms donnés à l’occupant de l’époque et assez souvent traduits mais quelquefois laissés à l’imagination ; un plan en pdf retrace les sobriquets des bâtisses de nos 2 hameaux ! Je suis preneur de toute suggestion et ou document qui explique mes propos.
Le village est orienté plein Est, il surplombe d’une centaine de mètres les deux villages de St Lary et Vignec et offre aux touristes une vue imprenable sur toute la vallée et les crêtes environnantes. L’ensoleillement est quasi total toute l’année.
De part son orientation et à l’altitude de 930 m, le village est très tôt déneigé et la rue principale (RD 123 A) dite de « traoues ou travers » partait de Vignec jusqu’à Tramezaygues alimentant ainsi le fond de vallée vers le sud-ouest tel que le Rieumajou et Aragnouet.
Appelée aussi « ténarèse » par le passage des soldats de Jules César, cet itinéraire deviendra un des accès aux pèlerins de (témoin, la coquille St Jacques sculptée sur une pierre de pilier à l’intérieur de l’église St Blaise).
Un vrai village pastoral
Cadeilhan-Trachère est un village situé dans un territoire appelé « pays d’Aure » qui est constitué de la vallée de la Neste, en aval de Sarrancolin, de la vallée d’Aure en amont de Sarrancolin et de la vallée du Louron, confluente à Arreau.
Le pays d’Aure partage ses frontières avec la Bigorre à l’Ouest, l’Espagne, accessible par le tunnel d’Aragnouet-Bielsa (vallée de Saux) au Sud, le Comminges à l’Est et le Magnoac au Nord.
L’habitat y est traditionnel, cour fermée symbole d’une exploitation rurale avec une activité liée à la polyculture céréalière et à l’élevage.
Cet habitat comprend sous un toit à deux pentes et à deux croupes, une maison d’habitation ou oustau caractérisée par son plan rectangulaire sur un ou deux niveaux et ses murs de galets associés au schiste.
La façade est souvent parée d’encadrements en pierre taillée sculptée par des initiales et une date (l’année de construction), elle est disposée perpendiculairement à la rue et regarde forcément le Sud, l’Est voire le Sud-est.
L’entrée constituée d’un portail couvert d’un toit ou quelquefois associé à une construction, donne sur une cour fermée qui est pavée (petits galets ou lauses posées sur le sol).
Cette cour est entourée de bâtiments d’exploitation grange, étable, poulailler ou porcherie...
Les maisons ou fermes les plus riches sont construites avec des façades à deux niveaux, des parements de pierres sur toutes les ouvertures, une magnifique toiture avec coyaux percée de lucarnes et couverte d’ardoises.
Au plus simple et pas fortunés, on trouve une maison d’habitation n’ayant qu’un rez-de-chaussée sous un grenier.
Dans les hautes vallées pyrénéennes, et particulièrement en Haute Vallée d’Aure, qui sont tournées vers la vie pastorale , l’habitat est regroupé en village, scindé en deux hameaux pour Cadeilhan et Trachère, et la ferme à cour fermée tend à disparaître. Du reste, quelques fermes sont encore en activité et la plupart d’entr’elles sont vouées à être transformées, aménagées en gîtes. Les éleveurs, agriculteurs, ne sont pas nombreux, et le courage qui les animent est fort et à féliciter. Leur présence est nécessaire.
A Cadeilhan-Trachère, les éleveurs se comptent sur les doigts d’une main, les terrains pentus difficile à entretenir demande une activité physique permanente où les engins à 4 roues n’ont malheureusement pas leur place. Seules les bêtes auront raison de l’entretien souhaité et souhaitable des espaces encore saints et propres.
Une voie nouvelle est née appelée aussi route des 4 élus
Du parking de Cadeilhan en passant par dessous chez le Mr le Maire, un virage en épingle sous le cimetière et direction la chapelle, voilà la voie nouvelle qui désenclave ces terrains privés constructibles de surcroit et appartenant à 4 élus du village tous habitants au hameau de Cadeilhan. Pour construire et acquérir une surface, adressez-vous à la Mairie de Cadeilhan-Trachère.
Avant 1950, la montagne de Cadeilhan-Trachère ressemblait à ça : (cliquez sur l’étiquette 1950 pour ouvrir la photo en noir & blanc)
Un peu d’histoire
Avant 907 / Création du comté,
Au Xe siècle, ce pays fit partie du comté d’Aure qui était constitué des quatre vallées d’Aure, de la Neste, de Barousse et du Magnoac, -1194 / le roi Pierre II d’Aragon oblige Barnard IV de Comminges à abandonner la Bigorre à sa fille Pétronille et la marie à Gaston VI de Béarn, -1216 / Pétronille épouse Guy de Montfort, fils du chef de la croisade des Albigeois, -1247-1292 / Crise de succession de Bigorre, -1302 / Philippe IV le Bel l’annexe, -1425 / La Bigorre est cédée à Jean Ier de Foix-Béarn, -1589 / Henri III de Navarre, entre autres comte de Bigorre, devient roi de France, sous le nom d’Henri IV, -1607 / Henri IV rattache la Bigorre au domaine royal.
Avant la conquête romaine, il était occupé par le peuple celte des Bigerriones qui ont donné leur nom au comté. A la fin de la période mérovingienne, la Bigorre se trouve dans le duché de Gascogne.
Les Biguerres (Bigerri ou Bigerriones en latin) étaient le peuple aquitain qui a laissé son nom à la Bigorre.
Ils tenaient la place forte de Castrum Bigorra (Saint-Lézer) depuis supplantée par la Civitas Turba ou Tarba (Tarbes).
Un peu de géographie
La vallée d’Aure est située dans les Pyrénées françaises, dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Midi-Pyrénées
La vallée d’Aure est constitutive du pays d’Aure.
Elle correspond au cours supérieur de la Neste devenue Neste d’Aure. Elle s’étire sur près de 40 km depuis Sarrancolin jusqu’à la frontière avec l’Espagne accessible par le tunnel Aragnouet-Bielsa.
Cadeilhan-Trachère est inscrit dans le canton de Vielle-Aure avec les communes d’ Aragnouet , Azet , Bourisp, Camparan, Ens , Estensan, Grailhen, Guchan, Sailhan, Tramezaïgues et Vignec (13 communes au total) dont 2 stations de ski « St Lary et Piau Engaly ».
Altitude mini 761 mètres et 3092 mètres maxi (Pic du Néouvielle)
La carte de visite
Le village de Cadeilhan-Trachère :
Altitude mini : 834 m – altitude maxi : 1 924 m
Superficie 4,86 km2
Démographie :
— 1962 : 61 hab
— 1968 : 68 hab
— 1975 : 42 hab
— 1982 : 39 hab
— 1990 : 47 hab
— 1999 : 55 hab
Un mur végétal,... vrai ou faux ???
Vrai bien-sûr !!!
Déjà en 1991, l’idée courait au sein du conseil municipal, d’agrandir le cimetière et de réaliser un parc de stationnement.
La réalisation d’une plate-forme de 600 m2 nécessitait la construction de murs d’une hauteur de 13 mètres, avec obligation de s’ancrer sur le rocher situé à moins de 4 mètres.
La DDE , maître d’œuvre, lance l’appel d’offre avec des murs en maçonnerie en solution de base autorisant des variantes larges.
La solution dont le procédé de construction fait l’objet d’un brevet LPC-MUR EBAL est une technique qui consiste à superposer des couches de sol enveloppé de nappes de textile haute performance.
L’originalité de ce mur "vert" est la protection du parement car les géotextiles craignent les Ultra-violets. Le parement vertical de chaque couche est habillé par un matelas pré ensemencé et cousu sur le géotextile. Le démarrage de la végétation spécialement étudié est favorisé par un complexe agricole qui prendra ses racines dans un cordon de terre végétale pré amendée, placé dans la nappe de géotextile en même temps que le remblai.
Aujourd’hui, an 2009, soit 18 ans après cette mise en oeuvre, la technique plutôt "écologique" a parfaitement fonctionné, la plate-forme a passé ces années sous les différentes saisons avec succès.
Patrick Gaillabaud, alors chef de la subdivision d’Arreau et ses collaborateurs avaient assuré une assistance auprès de la mairie, et cette maîtrise d’œuvre a été une merveilleuse opération dans l’innovation, un ouvrage réussi et une excellente maîtrise dans le suivi du chantier réalisé par l’entreprise Lopez.
Vous avez dit "calades"
Des calades sont une succession de pierres posées côte à côte sur un sol pentu et baptisé chemin. Dans notre cas, le chemin d’Estivère (nom adressé et repris à la montagne qui abrite quelques granges foraines et aussi un site destiné à l’estive des bêtes de la ferme ; ovins, bovins : le lieu-dit "estivère") concerné a reçu un remaniement de granit et schistes qui cohabitent en surface. L’évacuation des eaux de ruissellement par des canaux de traverse construits avec les mêmes matériaux pour assainir cette surface adaptée pour les sabots des paires. Vous avez dit "paire", il s’agit de jumeler à l’aide d’un joug deux vaches dressées pour tirer, tracter des lourdes charges attelées par l’intermédiaire d’un timon. Des tombereaux, des chars, des traineaux, des charrues,... sont les engins qui étaient attelés à la paire. Pour revenir aux calades, les pierres avaient une fonction de "cale", sorte de marche naturelle qui permet d’assurer le pas et de générer une sécurité, une facilité de déplacement sur la pente, autant pour la montée que pour la descente. Les piétons apprécient ces fausses marches, ces cales à sabots et finissent par es _ cal _ ader la forte pente du chemin d’Estivère avec l’ambition de découvrir un site merveilleux.
Panorama assuré ...
Depuis ce site, ce promontoire, vous aurez une vue imprenable sur la plaine de Vielle-Aure-Bourisp-Guchan et les crêtes des montagnes environnantes. La voie d’accès est une balade facile pour les piétons ; le village est plutôt calme et accueillant. A deux pas des stations de ski, de thermes, de balnéothérapies, de randos sur les plus beaux sites, visite des lacs, des ports et hourquettes, pics et vallées, ... et des musées, moulins,... de l’Aragon (Espagne),...
Venez passer des vacances vertes dans un gîte, maison de caractère et bigourdane dans un village pastoral Haut-Pyrénéen.
Nous sommes situés à proximité et en zone périphérique du Parc National des Pyrénées, dans un environnement naturel exceptionnel.
En Haute Vallée d’Aure, et au pied du Pic de lumière, il n’y a qu’un pas pour défier la haute montagne pyrénéenne. Des lacs verts ou bleus, aux sommets les plus escarpés, ports et hourquettes, sur les sentiers sinueux à fortes pentes bordés d’eau vive, vous vous laisserez gagner c’est sûr, par l’émotion que doit vous diffuser la nature.
La Flore des Pyrénées
La flore des Pyrénées comporte plus de 4000 espèces, dont une centaine d’espèces endémiques, présences naturelles sur cette aire géographique.
La répartition végétale dans nos Pyrénées centrales est influencée par le climat océanique. Sans oublier les différents "étages" de la montagnes qui favorisent les forêts de feuillus à basse altitude, puis au fur et à mesure que l’on monte, les forêts persistantes, les plantes et herbes grasses d’alpages, et enfin les plantes rocailleuses ou de névés à haute altitude (mousses, lichen...).
Le blason de la bigorre
L’origine du blason d’or à deux lions léopardés de gueules, armés et lampassés d’azur, passant l’un sur l’autre reste mystérieuse.
Tout au plus, peut-on constater qu’il est identique à celui de la ville de Chabanais. Cela serait dû à une erreur d’interprétation d’un document.
Vers 1621, Pierre de Marca, découvre ces armes sur un codicille de Pétronille, comtesse de Bigorre, datant de 1239. Il aurait alors confondu les armes de Pétronille de Bigorre avec celles de son mari de l’époque, Bozon de Mathan, sire de Chabanais. Les armes des Chabanais seraient ainsi devenues celles de Bigorre.
Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d’une partie de la province de Gascogne, la dite Bigorre et le Pays des Quatre-Vallées (Aure, Barousse, Nestes et le Magnoac).
Le conventionnel tarbais Bertrand Barère s’est particulièrement battu en ce sens : « Si ce pays, de Bigorre, est trop petit pour former un département, il convient de l’agrandir. Mais il serait très inique de n’en faire que des districts dépendant d’une ville étrangère ; ce serait un meurtre politique que de faire de Tarbes le misérable chef-lieu d’un district. » Il est alors baptisé « Hautes-Pyrénées ».
Culture et tradition
De nombreux chants populaires caractéristiques accompagnent les festivités en Bigorre tel "Montagnes Pyrénées" ou Aqueras Montanhas.
Montagnes Pyrénées
Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours,
Cabanes fortunées, vous me plairez toujours.
Rien n’est si beau que ma patrie,
Rien ne plaît tant à mon amie.
O montagnards, O montagnards, chantez en coeur (bis)
De mon pays (bis) la paix et le bonheur
Halte là !... les montagnards sont là ...
Laisse-là tes montagnes, disait un étranger
Suis-moi dans mes campagnes, viens ne soit plus berger !
Jamais ! jamais ! Quelle folie !
Je suis heureux de cette vie
J’ai ma ceinture (bis) et mon béret (bis)
Mes chants joyeux (bis) ma vie et mon chalet !
Halte là !... les montagnards sont là ...
Déjà dans la vallée, tout est silencieux
La montagne voilée se dérobe à nos yeux.
On n’entend plus dans la nuit sombre
Que le torrent mugir dans l’ombre ...
O montagnards (bis) Chantez plus bas (bis)
Thérèse dort (bis) Ne la réveillons pas.
Halte là !... les montagnards sont là ...
Aqueros mountagnos
Aqueros mountagnos Qué tan haoutos soun
M’enpéchan de bédé Mas amous d’oun soun
Sé canti , you qué canti Canti pas pér you
Canti pér ma miyo Qu’ey aouprès dé you
Si sabé las bédé Ou las rencountra
Passéré l’ayguéto Chans poû d’es néga
Las bielhos de Cadeilho Qu’ayman lou bî blanc
Y las juenos filhos Qu’ayman lou galân
Las poumos son maduros Las caou amassa
Y las juenos filhos La caou marida
Aquéros mountagnos Qué s’abachéran
E mas amourétos Qué paréchéran
Aussi, au delà même de la stricte pratique de l’occitan, toujours présent dans nombre de noms de rue, de nombreux groupes d’art et de tradition populaires rancrent dans le présent les anciennes traditions. Revêtant les costumes traditionnels, pantalons en cadis, béret noir [1] , coiffes..., jouant des instruments de prédilection locale, accordéon diatonique, flûte à trois trous, tambour à cordes, cornemuse landaise..., ils sont les héritiers d’un passé remis au goût du jour.
Chants et danses traditionnelles resurgissent à l’occasion des festivités ou initiatives locales. Les Pastourelles de Campan ou l’Adouréenne ne sont que quelques exemples de cette tradition toujours vivante.
Les différents dialectes de l’occitan sont au nombre de sept , le gascon en est un, il est considéré parfois avec ses spécificités comme une langue du domaine "ibéro-roman" à l’instar du catalan
l’aranais est la variété de gascon pyrénéen en usage dans le Val d’Aran (en Catalogne), où elle a un statut de langue officielle.
le béarnais a été considéré comme une langue distincte du gascon jusque aux années 1930.
la langue sifflée pyrénéenne était utilisée dans la vallée d’Ossau (Béarn, village d’Aas). Elle se base sur la phonétique du gascon de cette région. Les langues sifflées sont rares dans le monde. Dans le cas des Pyrénées, elle permet une communication à longue distance. Selon le linguiste Pierre Bec, le gascon est une « langue très proche de l’occitan certes, mais spécifique (et cela dès les origines), au moins autant que le catalan ».
http://fr.wikipedia.org
[1] : beret(béret), bonet (bounét) - la petite queue qui surmonte le béret est dite lou cabilhou (l’épi) Beret de bueu = les cornes ; beret de cloca (berrét de clouco)= vieux béret et/ou juron (béret de poule) - Un viraberet (tourne-béret) est dit pour quelque chose de très facile à exécuter. Rappel : le béret (dit basque) est d’origine béarnaise et non basque, tout comme le linge (dit basque) , le jambon de Bayonne , dont le musée est à Arzacq !!! etc.. etc... Pour preuve ; il fut un temps où les béarnais étaient surnommé "los berets"... tout bonnement !