Une église, une histoire,...
mercredi 28 janvier 2009
par Raymond Pouy

Une histoire autour des Saints qui occupent les vitraux de l’Eglise dite Saint Blaise, et aussi une plaque gravée qui honore Missolin martyr, elle est fixée sur le haut de la porte.

Un chrisme (voir pdf) occupe le haut d’une ancienne entrée côté cimetière sud, c’était sûrement avant que le clocher ne soit construit (les différents matériaux utilisés font paraître des époques et l’église a semblé subir des changements, des agrandissements, des embellissements,... par contre, le clocher lui, abrite une cloche baptisée Missoline (tiens donc !).

Le saint a laissé son nom à une cloche très efficace appelée Missoline qui pouvait faire avouer les sorcières. Le juge de Castelnau au bannissement une sorcière qui fit une déclaration au son de cette cloche le 18 septembre 1673 (archives départementales des Hautes-Pyrénées, Larcher Jean-Baptiste, dictionnaire manuscrit, 1765, p 489-490).

Missoline comme beaucoup d’autres cloches de la vallée, avait la réputation d’éloigner les orages. Sous l’ancien régime, le 5 février jour de la Sainte Agathe, les aurois passaient la nuit en prières en évoquant la sainte parcequ’on "supposait que toutes les gresles et tempestes se formoient en cette nuit pour toute l’année".

Les prières étaient souvent interrompues pour manger et boire dans l’église même !


JPEG - 82.2 ko Saint Martin de Tours Evêque (+ 397) que les Eglises d’Orient appellent aussi " saint Martin le Miséricordieux ". Il est né en Pannonie, l’actuelle Hongrie, sur les frontières de l’empire romain où son père était en garnison.

A 15 ans ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s’enrôler dans l’armée. Il est muté en Gaule et c’est là, qu’à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau (*) et dont il apprend durant la nuit que c’est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s’y décide enfin.

Il quitte l’armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C’est là qu’il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l’ancien soldat devenu chrétien ne s’enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu’à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, en disant cette parole : "Seigneur, s’il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur." En France, près de 500 localités et bourgades portent son nom.

(*) Un internaute nous signale : "Martin n’a donné que la moitié de son manteau. Chaque nouvelle recrue de l’armée Romaine recevait un don de l’empereur ou du sénat, correspondant à la moitié de son équipement l’autre partie était payée par les deniers personnels. Martin n’a donné que la partie du manteau qui lui appartenait. L’autre partie était propriété de l’état romain."

- Un autre internaute nous écrit que "St Martin de Tours est mort à Candes, mais les tourangeaux dont il était l’évêque enlevèrent son corps à la nuit tombée afin de le ramener à Tours. Ses reliques sont honorées à la basilique Saint Martin à Tours."

- Remarque d’un internaute : Saint Martin est le patron des commissaires de l’armée de terre. Il n’y a pas à ma connaissance de patron officiel des commissaires de la marine, même si une rumeur ténue veut que ce soit Sainte Marthe.

- Un internaute nous écrit : "c’est à l’occasion de ce trajet de retour que sur son chemin les arbres et les fleurs refleurirent malgré que ce ne fut pas le moment ce qui nous donna l’été de la saint Martin qui revient à chaque automne au moment souvent appelé par les médias l’été indien."

11 novembre, mémoire obligatoire Martin d’Arades (+ 726) Martin de Braga Evêque de Braga, au Portugal (+ 580) Martin de Brive (+ 407) Martin de Porres Frère prêcheur à Lima (+ 1639) Martin de Saint-Nicolas martyrs (+ 1632) Martin de Saujon (+ 400) Martin de Vertou abbé (+ 601) Martin des Ormeaux (7ème s.) Martin Ier Pape (74 ème) de 649 à 656 et martyr (+ 656) Martin Manuel Prêtre et martyr (+ 1147)

L’été de la Saint martin dure trois jours et un brin. Si le brouillard entoure Saint Martin, l’hiver passe tout bénin.


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Sainte Bernadette Soubirous Vierge (+ 1879) Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion.

En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858.

Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains.

En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation.

Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879.

Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle.

Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.

Site officiel du 150ème anniversaire des Apparitions Lourdes 1858-2008. 18 février, mémoire facultative en France 16 avril on fête la sainte Bernadette

http://nominis.cef.fr/contenus/sain...


Vitrail de Saint Bertrand - JPEG - 84.3 ko

Saint Bertrand Evêque du Mans et disciple de saint Germain de Paris. Il étudia à l’école de la cathédrale de Paris sous sa direction et, après sa mort, fut élu archidiacre de l’Eglise de Paris pendant dix ans.

Nommé évêque du Mans il connut, au début, bien des difficultés pour réparer les maux causés par son prédécesseur. Mais sa bonté lui permit d’y rétablir la paix.

Il fonda l’abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de la Couture où il fut enseveli.

30 juin , fête locale Autres saints Bertrand Abbé de Grandselve (+ 1149) Bertrand de Comminges Evêque de Comminges (+ 1123) Bertrand de Garrigues Un des premiers compagnons de saint Dominique (+ 1230)

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Vitrail de Saint Exupère - JPEG - 81.6 ko

EXUPÈRE (Saint), Exuperius (qui surpasse, en latin), évêque de Toulouse au cinquième siècle, honoré le 28 septembre.

Exupère fut un des plus illustres évêques de son temps par la sainteté de sa vie et par son éminente charité envers les pauvres. « Il souffrait la faim, dit saint Jérôme, pour nourrir ses frères. »

Après avoir donné, dans un temps de disette, tout ce qu’il possédait, il vendit les vases sacrés, « aimant mieux, dit encore saint Jérôme, porter le corps de Jésus-Christ dans un panier d’osier et son sang dans un vase de verre que de laisser dans le besoin ses frères indigents. »

Sa charité inépuisable s’étendit jusqu’en Orient ; il envoya des secours aux églises et aux solitaires d’Égypte. Ce fut sous son épiscopat que les Vandales, les Suèves et les Alains envahirent la Gaule, mais il ne fut pas témoin de la prise de Toulouse par les barbares.

On sait qu’il vivait encore l’an 409, mais on ignore la date de sa mort. Toulouse célèbre le 14 juin la fête de la translation des reliques de ce saint évêque de Bayeux, connu ailleurs sous le nom de saint Spire.


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JOSEPH (Saint), Joseph (accroissement du Seigneur, en hébreux), époux de la sainte Vierge, patron des charpentiers, honoré le 19 mars.

L’Église honore aussi, le 15 février, saint Joseph diacre à Antioche ; le 22 avril, saint Joseph prêtre et martyr en Perse ; le 27 août, saint Joseph Calasanz, confesseur, fondateur de l’ordre des pauvres clercs réguliers de la mère de Dieu pour l’instruction de la jeunesse ; le 18 septembre, saint Joseph Copertino, confesseur de l’ordre des Frères mineurs conventuels, à Osimo.

Personnages remarquables qui ont porté le nom de Joseph : Addison, écrivain anglais (1672-1716) ;
- Haydn, célèbre compositeur allemand (1732-1809) ;
- le prince de Ligne, également distingué par son esprit et par ses talents militaires (1735-1814) ;
- de Maistre, célèbre écrivain (1753-1821) ;
- Redouté, peintre de fleurs (1759-1840) ;
- Poniatowski, prince polonais, maréchal de France (1763-1813) ;
- Bonaparte, roi d’Espagne (1768-1844).


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SAINT MISSOLIN, En l’an 985, Missolin est né d’une famille croyante et, dès son adolescence, il est occupé à garder les troupeaux et devient un excellent berger. Appliqué, studieux, il veut savoir plus, étudie le latin et se passionne pour le christianisme. Au cours de l’invasion des Sarrasins (musulmans d’Afrique du Nord-Ouest et d’Espagne appelés plus communément “Maures”), Missolin soulève une armée, lutte et repousse ces barbares hors de la frontière. Ces Bigorrais, comme on les appelait, rassemblés par Missolin, anéantirent un corps de troupe Maures près d’Ossun sur un site du nom de “Lanne-Maurine”. Citons aussi la plaine d’Ancizan qui fut l’objet d’une bataille sanglante. De retour au village, ce grand chef guerrier d’une trentaine d’années annonce à ses parents “je veux consacrer mon existence au seigneur”. Il repart donc en Espagne, s’arrête aux portes de la Sobrarbe et fait la connaissance d’un ancien ermite appelé Froylán. Froylán habite dans une caverne située sur la montagne de San Vicente ; il y élève des chèvres et des moutons et, pour passer son temps, il s’adonne pleinement à la contemplation divine. Missolin est séduit, admiratif. Il veut approfondir ses connaissances sur la vie mystique et choisit de s’en aller pour recevoir le sacrement de l’ordre de l’Eglise catholique pour devenir prêtre. A son retour, il s’installe à la caverne de Froylán, se fait aider dans les travaux quotidiens par deux jeunes acolytes (titre religieux, ordre mineur), Firminiano et Clemencio. Et, lors de cette nouvelle incursion épisodique des sarrasins, alors que tous trois célébraient la messe, Missolin fut tué par les archers puis, décapité, et les deux jeunes furent égorgés. Un instant plus tard, le curé de Banastón aperçoit du feu sur la montagne. Il en parle aux habitants et ne constate rien de suspect, sinon un incendie proche de la caverne. Le lendemain, accompagné des habitants de Banastón, Labuerda et San Vicente, le curé, tenace et inquiet, organise une procession jusqu’à la caverne et y trouve trois corps sans vie. Les trois corps seront alors acheminés jusqu’à l’eglise de San Vicente et aussitôt inhumés. En 1644 une chapelle sera construite à la mémoire du martyr “St Missolin”, elle sera inaugurée en 1715 par la Sainte Eglise. La relique (1) du Saint Français sera déposée dans un nouveau cercueil. Le village natal de Missolin sera informé et, avec l’autorisation de l’Evêque de Comenge, une autre relique plus petite sera amenée et déposée le Dimanche 20 août 1978 en l’Eglise St Blaise de Cadeilhan-Trachère. Depuis 1750, la tradition d’honorer le Saint est reconnue et, depuis 1978, les deux villages se rassemblent en mai en Espagne et en août en France pour célébrer le Saint Sacrifice en sa mémoire. Sur la montagne de San Vicente, une source baptisée “fontaine de Missolin” coule au pied de l’ermitage et une cloche de l’Eglise de Cadeilhan-Trachère a été baptisée “Missoline” afin d’honorer le saint homme. En 2005, les municipalités inviteront les habitants pour concrétiser le projet de jumelage des deux villages par un protocole d’accord officialisé au cours des deux cérémonies.


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(1) relique : ce qui reste du corps d’un martyr, d’un saint personnage ou d’un objet relatif à son histoire, conservé dans un dessein de vénération.


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BLAISE (Saint), Blasius (qui balbutie, en grec), évêque de Sébaste, en Arménie, martyr au quatrième siècle, honoré le 3 février : patron des cardeurs et des tisserands.

Personnages remarquables qui ont porté le nom de Blaise :
- Montluc (1502-1577), maréchal de France, auteur de commentaires ou mémoires sur la vie militaire ;
- Pascal (1623-1662) ; célèbre écrivain et géomètre français.


Le plafond de l’Eglise a été blanchi par une couche de plâtre et une de nos doyennes (nonagénaire) se souvient avoir connu ce plafond d’un bleu couleur ciel approchant le bleu pastel, plutôt pâlichot dit-elle et elle pensait que celui-ci était couvert d’étoiles. Reste à vérifier ces infos ; d’autres informations sont dans les souvenirs de nos anciens qui nous les diffusent au compte goutte et demandent à être vérifiées.

La photo jointe est pure fiction !

Plafond Bleu à l'Intérieur de l'Eglise St Blaise (fiction)

RPouy

Post Scriptum :

La Missoline : texte Tiré du livre "les sobriquets des villages aurois" de Frantz Petiteau aux éditions Lacour - cercle François Marsan.